La stratégie de Washington ne change pas d'un iota. Donner suffisamment d'aide pour reporter la victoire finale de Moscou. Mais jamais assez pour permettre à Kiev de reprendre ses anciens territoires occupés. Le tout dans le but global de prolonger indéfiniment le conflit du Donbass ... jusqu'au dernier Ukrainien. Ceci pour maintenir d'abord les sanctions antirusses ... et surtout anti-européennes. Bloquer indéfiniment le projet Nord Stream et toute future synergie économique Berlin-Moscou. Tenter d'affaiblir patiemment deux concurrents majeurs : la Russie et l'UE. (Mais c'est surtout l'UE, coupée des ressources asiatiques, qui s'enfonce dans la crise ... alors que Moscou recompose à son avantage une nouvelle géopolitique avec les Brics.) Reporter au plus tard le projet de voie centrale de la BRI chinoise (Chine-Kazakhstan-Donbass-Ukraine-UE), projet qui prenait forme en 2021alors que Xi Jinping promettait (le 13/06/2021) à Zelensky une collaboration élargie. Ce projet eurasien, concurrent frontal du pole atlantique, se réveillera avec le temps dès la paix revenue dans le Donbass. Ce blocage eurasien est capital dans la stratégie géopolitique de Washington, qui considère Pékin comme son ennemi prioritaire. Voilà vers quoi s'oriente (depuis 2022, voire 2014) toute ingérence de Washington en Ukraine. Ici, par cette nouvelle aide savamment dosée, rien n'a changé. Et l'acteur Zelensky joue à la virgule près son rôle de pigeon que Washington lui a assigné. Quel niveau consternant d'imbécilité, de Kiev et de l'UE, face à cette grossière politique US ! Et côté russe ? La Douma est, à l'image du gang de Kiev mais en version moins locale, composée d'illuminés ultranationalistes, mégalos et éternellement nostalgiques (âme slave oblige) d'un passé mythique fantasmé. Comme cette grande renaissance nationale imaginaire (d'ici ou de là) n'aura jamais lieu, ces deux frères ennemis sont voués à s'entretuer indéfiniment. L'UE a eu l'opportunité, depuis 2000, de placer cette rivalité stérile dans un cadre plus constructif et a raté l'occasion. Déjà en 2006, par le projet avorté d'Eurorégion du Donbass (Louhansk, Donetsk et Rostov). Puis le sabotage du processus de Minsk par la France et l'Allemagne a sonné le glas de tout espoir eurasien constructif autour de la Mer Noire. Désormais, du côté occidental, c'est Washington qui mène la danse du Donbass, selon un conflit par procuration qui défend ses intérêts pro-Otan et anti-eurasiens. Moscou ne voyait pas non plus d'un œil favorable le projet d'une voie centrale de la BRI, du fait déjà que la voie Nord de la BRI passant par Moscou, était sous son contrôle. Mais surtout, à terme, une nouvelle voie centrale passerait par Rostov et placerait cet oblast au cœur d'une effervescence économique dangereusement concurrente pour Moscou, avec risque de tendances indépendantistes. Ceci sachant que la bande à Poutine craint comme la peste toute possibilité de révolution de couleur dans cette zone, laquelle couperait Moscou de toute relation directe avec le Proche Orient. Le conflit du Donbass arrange donc pour l'instant ses deux protagonistes majeurs, Washington et Moscou. L'espoir d'une sortie pacifique pourrait venir de la Chine, dans le cadre global de la BRI mais Pékin a un projet plus vaste pour 2049 et ne prendra pas le risque de décisions hâtives. Surtout sans la collaboration de l'UE, qui s'est rangée stupidement du côté US, après avoir déjà déclaré la guerre économique à la Chine par le plan Global Gateway (300 milliards prévus) entrant en concurrence frontale avec la BRI.
@flutbug77439 днів тому
parfaitement résumé, il faut lire et couper la télé. mon amie est à Kiev et m'a dit Russe et Américain s'entendent bien ☺️
@mariejeanneelies790714 днів тому
L’entre soi😢
@yannmahe563816 днів тому
C'est pas comme si on avait pas besoin de thunes en France...
@user-dm7bl5uj4g16 днів тому
Un tournant qui ne va rien changer du toutttttttttttttttttttttttttttttt